POURQUOI L’AFRIQUE PRIE BEAUCOUP MAIS AVANCE PEU ?

C’est une question qui dérange. Donc une question nécessaire.
Parce que quand une question dérange tout le monde, c’est souvent qu’elle touche un nerf à vif.

L’Afrique est l’un des continents les plus religieux du monde. Églises pleines. Mosquées pleines. Prières matin, midi, soir. Veillées. Jeûnes. Chants. Cris. Larmes. Promesses.

Et pourtant, dans beaucoup de pays, la pauvreté persiste, la peur domine, l’initiative est étouffée et l’esprit critique est regardé comme un péché.

La religion qui était prise comme un chemin d’élévation intérieure devient dans de nombreux cas, un outil de contrôle mental. On n’a pas appris aux gens à penser, mais à obéir. On ne leur a pas appris à comprendre, mais à répéter. On ne leur a pas appris à agir, mais à attendre.

On a martelé des phrases simples, répétées jusqu’à devenir des vérités absolues :
« Souffre ici, tu seras récompensé là-haut. »
« L’argent est sale. »
« Le riche est forcément mauvais. »
« Questionner, c’est douter de Dieu. »

À force d’entendre ces messages, des millions de personnes ont fini par intégrer une idée dangereuse : réussir serait suspect, réfléchir serait risqué, vouloir plus serait un manque de foi. C’est du conditionnement.

À cela s’ajoutent les superstitions, profondément ancrées. La peur permanente de l’invisible. La peur des malédictions. La peur des ancêtres. La peur du “on va te faire quelque chose”.
Résultat : beaucoup préfèrent rester petits, discrets, immobiles, plutôt que d’oser avancer et être vus.

Un peuple qui a peur de l’invisible est facile à contrôler dans le visible.

Et puis il y a l’arnaque religieuse moderne. Celle qui ne se cache même plus. Les promesses de miracles financiers instantanés. Les “semences” à donner pour activer une bénédiction. Les discours bien huilés qui exploitent la détresse émotionnelle et la misère matérielle. Quand quelqu’un te demande de donner ton argent pour débloquer ta chance, c’est du marketing émotionnel.

Le plus grave n’est pas l’argent perdu. Le plus grave, c’est l’esprit abandonné.

On apprend aux gens à ne plus chercher des solutions concrètes, mais des raccourcis mystiques. À ne plus se former, mais à espérer. À ne plus s’organiser, mais à attendre un signe.

La culpabilité devient alors une arme redoutable. Réussir devient de l’orgueil. Penser différemment devient une rébellion. Douter devient une possession. Petit à petit, on fabrique des adultes qui ne pensent plus par eux-mêmes, mais demandent toujours l’autorisation — à un pasteur, à un prophète, à une tradition, à une peur.

Soyons sérieux un instant.

Si la foi devait rendre pauvre, ignorante et passive, alors quelque chose cloche.

Si croire en Dieu devait empêcher de réfléchir, alors ce n’est plus Dieu qu’on sert, mais un système.

Prenez un moment pour lire l’histoire des religions.

Le vrai danger pour l’Afrique, ce n’est pas l’absence de foi.
Le vrai danger, c’est l’absence de réflexion.

Maintenant, pose-toi cette question, honnêtement : ta religion te rend-elle plus libre ou plus soumis ?

PS : Pour ceux qui pensent que mes post sont ceux d’un athée, qu’ils se rassurent.
Non, je ne suis pas athée.

L’athée ressemble à un voleur qui vient de sauter la clôture d’une maison qu’il pensait vide, et qui se retrouve soudain nez à nez avec le propriétaire. Celui-ci lui dit alors : il te reste encore un saut à faire.

Moi, j’ai fini mes sauts.

Je suis libre.